Exposition / Concert / Evènement
Du 17 juin au 13 juillet
Soirée prélude aux Abattoirs le 15 juin à partir de 19h pour une carte blanche à Lieu-Commun avec le projet Golden Hello (Éric Arlix, Christian Viallard et Serge Teyssot-Gay)
Vernissage le vendredi 16 juin à 19h
Performances : le George Tremblay Show (Serge Provost + Isabelle Fourcade), Samia Bankhool.
Concerts : Bertrand Fraysse.
Avec :
Julien Alins invite Kevin Monot
Annabelle Arlie invite Pierre Clément
Vincent Betbeze invite Sarah Vialle
Laura Rives invite Julie Kieffer
Le Tazasproject (Guillaume Beinat et Alexandre Suné) invitent Dr Gordon Marsh.
En juin 2007 nous inaugurions Lieu-Commun avec Meeting #1 qui conviait 9 artistes vivant et/ou travaillant en Région Midi-Pyrénées.
Dés le départ, nous avons souhaité prolonger le travail engagé par ALaPlage en participant à la construction d’une conscience de scène.
Fédérer les artistes autour du projet d’un lieu commun de production et de monstration, outil indispensable pour faire découvrir au public la vitalité et la singularité de la scène régionale de l’art contemporain.
Meeting s’inscrit pleinement dans une dimension citoyenne de l’art en se plaçant comme regard critique de l’actualité sociale de notre environnement.
Les artistes prennent le pouls de notre société en expérimentant d’autres mondes possibles, et nous ouvrent des horizons plus vastes. L’art est une réponse aux doutes et à l’absence de perspectives qu’offre notre monde. L’art résiste et ne se contente pas d’interpréter son environnement : il le transforme.
Cette notion d’espace est l’essence même d’un lieu d’art, dont les murs s’animent par les expositions qu’il active. L’exposition est un temps suspendu, un précipité de vie et de parole.
L’accrochage donne au visiteur le contexte de son regard et sa déambulation, sa marche, l’incitent, par la liberté de ses choix, à connecter les pièces entre elles via son récit intérieur.
Vincent Betbeze, Metastasis, 2011
Cette fabrique d’une errance conceptuelle nous l’avons rejouée un quinquennat plus tard, en 2012, avec la même règle du jeu, augmentée d’une édition et d’un programme de performances.
Meeting #2 réunissait de nombreux artistes autour d’un projet contextuel et d’enjeux festifs et documentaires.Lieu-Commun a toujours envisagé l’art par ses retranchements, en associant des artistes aux esthétiques dissemblables ou en produisant des expositions comme des récits sans fin. La convivialité et l’engagement ne sont pas pour nous des enjeux communicationnels mais l’essence même de notre travail.
Le Tazasproject, Aurora, 2016
Aujour’hui en 2017, l’art et la culture doivent revendiquer haut et fort leur singularité et plutôt que de s’adapter aux injonctions libérales, démontrer par l’expérience, la viabilité de leurs positions hors cadre.
L’art ne peut être que politique a fortiori s’il ne verse pas dans la caricature militante. Pour cet épisode aux enjeux renouvelés, notre scénario s’étoffe de nouvelles perspectives. Meeting #3 nécessite donc un sous titre.En 10 ans, le contexte a radicalement changé et Lieu-Commun a perpétuellement fait évoluer son point de vue non pas pour s’adapter mais pour confirmer sa position dans les marges inventives. L’art se traverse, l’art s’habite, l’art fait espace et le regardeur est son explorateur. C’est sur ce précepte que se définit » l’Expédition fantôme » considère l’exposition comme un mouvement flirtant aux frontières du réel, confins propices aux dépassements.
Les cinq artistes invités convient à leur tour d’autres artistes en écho à leur travail ou à collaborer à leur projet, l’équipe s’élargit.
Julien Alins remet en jeu sa peinture prospective et collaborative avec le motif comme process de l’oeuvre, alors que de son côté le Tazasproject travaille la matérialité contextuelle que peuvent sculpter les fréquences, particules ou corpuscules invisibles, Chez Annabelle Arlie, les objets glanés sont assemblés avec des images trouvées sur la toile pour dresser des totems mobiliers qui convoquent l’inconscient kitch d’une classe moyenne en voie de disparition.
Laura Rives construit des photographies architecturées, des surfaces sensibles à dimension picturale. Vincent Betbeze, chercheur, pratique l’expérience de scénario qui substituent l’art au réel.
Ces cinq artistes augmentent les enjeux de leur médiums et parcourent des territoires sans limites, leurs pratiques sont empiriques et se construisent en dehors de tout enjeu de résultat. L’art y retrouve sa dimension hédoniste et Lieu-Commun confirme une fois de plus son plaisir à vous recevoir.