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Les ateliers du 27

Plus qu’un lieu d’exposition

Lieu-Commun gère et anime les Ateliers du 27, avec environ 300m2 ces espaces de travail individuels ou partagés sont au cœur d’un véritable projet collaboratif et solidaire : accès mutualisé au matériel et à l’outillage, échange d’expérience. Inaugurés en 2018, ces espaces de production destiné aux artistes régionaux sont inclus dans le projet artistique et associatif global de Lieu-Commun.

Les avantages des ateliers du 27

• Échange, circulation entre les artistes des ateliers et ceux accueillis pour les divers projets
• Proximité directe avec Lieu-Commun et son équipe (soutien et conseil de professionnels)
• Participation au projet associatif (intégration à la vie de I’ association, accès aux réseaux)
• Visibilité et diffusion de l’activité / Soutien à la communication (visites publiques des ateliers, ...)
• Support et ressources d’actions de médiation (workshop, actions culturelles...).
Ce projet a été réalisé avec le soutien de la DRAC Occitanie et de la Mairie de Toulouse.

Les résidents permanents:

Lise Bardou

Lise Bardou, née en 1992, travaille entre Toulouse et Lisbonne.

 » Le choix et l’expérience de vivre entre deux pays, de s’investir et de créer un quotidien autant dans l’un que dans l’autre, situe ma démarche artistique dans un entre-deux et a orienté ma pratique vers des processus de traduction questionnant à la fois le langage et le paysage. Ces processus agissent comme des couches, des strates qui viennent créer ou supprimer du sens. Je déconstruis ainsi des repères, en invente de nouveaux, afin de m’approprier les lieux. J’explore ce qu’il se passe entre deux continents, entre deux pays, entre deux quartiers, entre deux rues, entre deux montagnes, au travers de la langue, du paysage, des mouvements des corps et des flux, visibles ou invisibles. J’essaie de donner forme au passage, parfois sous terre, vers le fond des mers ou dans le cosmos.
Dans ce va et vient entre abstraction et prise de repères, je crée des signes, des balises, dessine des flux, des trajectoires, des itinéraires, je les performe, les filme. Cette pratique transdisciplinaire me permet une liberté dans la forme donnée à ces processus de traduction. La marche en est le premier outil. Il s’agit par l’expérience de mon corps, dans des paysages qui me sont inconnus ou en constant changement, de trouver les moyens de marquer, de figer un moment singulier. « 

Marlène Côtelette

« Réutilisant les codes de l’investigation scientifique et médicale, entre art et science, ma démarche artistique s’articule autour d‘une vaste exploration où s’entremêlent enquête, découverte, relevé, analyse et référencement. Les images collectées, les repères graphiques, les éditions, les protocoles et contraintes qui en résultent une fois rassemblés, prennent la forme d’une « cartographie » ou d’une planche d’études proliférante. Dans mon travail, je procède par rassemblement équilibré et par filiation légitime pour répondre à une nécessité de cohérence interne : je déconstruis – je morcelle – je fragmente, les références, les périodes, les archives, les visuels, les médiums, pour tout reconstruire selon mes codes et me réapproprier totalement le sujet, dans un mouvement identique à une reconstruction chirurgicale. Couche après couche.
Je développe une forme d’expression plastique plurielle, hybrido-protéiforme « explorative », évolutive et proprioceptive. Je revendique un travail de dessin numérique très figuratif, chirurgical. Ce travail numérique me permet de procéder à une fouille minutieuse de ce que je nomme les autopsies plastiques. »

Marion Le Torrivellec

« Par un travail de moulage, de céramique, en confectionnant des objets-reliques ou à travers un travail de l’image – dessin et photographie –, Marion Le Torrivellec explore l’alliance à l’animal, comme possible redimensionnement de la condition humaine. Elle interroge les relations interespèces, notamment dans ses travaux qui abordent la relation au cheval, et réactualise cette célèbre iconographie du pouvoir, en immisçant le doute d’une domination réciproque. De la même façon que Pygmalion donne forme à Galatée, le geste artistique est pensé en écho avec la domestication, en tant que technique nous permettant de mettre en forme une matière brute, de façonner notre compagnon idéal, et d’ainsi donner corps à nos fantasmes. Ses dernières recherches explorent la dimension spirituelle de certaines pratiques rituelles où l’animal sauvage ouvre cette fois, les portes du monde des esprits. »

Maud Cazaux

« J’interroge dans ma pratique artistique la mise en récit du corps. Comment ré-écrire
une histoire du corps à partir du cadre imposé par les normes sociales, sexuelles, culturelles,politiques, scientifiques? Je me suis appuyée sur le travail de théoriciennes, de militantes féministes et queer tel que Judith Butler, Laura Mulvey ou Leslie Feinberg pour questionner la constitution de soi, le genre et le sexe, dans l’image et le texte, en tant que notions plurielles, fictionnelles, performatives.
Ainsi, je pars du principe que nos identités sociales sont multiples, fragmentées,
complexes, car elles sont liées à des représentations de toutes sortes, sociologiques,
scientifiques, artistiques et politiques. Ma pratique se développe sur différents supports, visuels et sonores. À travers un récit fragmenté et pluriel, je joue sur les différentes strates de la fiction et de l’autobiographie. L’individu en quête de nouveaux repères et son corps souvent absent de l’image, sont alors questionnés dans leurs rapports à la marge et au seuil. La relation de l’image au temps ouvre alors des interstices, suspendus entre la vie et la mort. Ils mettent en oeuvre un espace narratif aux repères fluctuants, où se joue l’histoire d’une réécriture alternative des corps. »

Manuel Pomar

Manuel Pomar est artiste, commissaire d’exposition, auteur et directeur artistique de Lieu-Commun, c’est un activiste de la scène des artist run spaces en France. Il soutient avec conviction des artistes atypiques en dehors des modes et des réseaux et développe dans ses textes une écriture sensible et parfois narrative en marge des conventions du genre. Co-fondateur du réseau des lieux d’art contemporain de l’agglomération Toulousaine et d’Air de Midi, réseau des centres d’art d’Occitanie, il est également jury de nombreux Prix publics et privés. Il écrit pour des revues et de nombreux catalogues d’artistes, comme ceux de Jean Denant, Nicolas Daubanes, Mademoiselle Kat, Camille Lavaud, etc …
Né en 1971, il quitte en 1995 l’École des Beaux-Arts de Toulouse, puis en 1997, co-fonde ALaPlage et ALP le collectif pour enfin en 2007 co-fonder Lieu-Commun. En tant qu’artiste, il a développé à la fois une pratique personnelle et commune au sein du collectif ALP de 1999 à 2006 (aujourd’hui les œuvres du collectif sont en collection publique et encore exposées régulièrement). Il a exposé en Europe et au Québec et ses œuvres sont présentes dans des collections privées. Il pratique une peinture décomplexé qui se déploie dans l’espace et sur des supports éditoriaux, ses œuvres sont immersives, lieu d’une expérimentation sensible du regardeur. Il fait se télescoper high et low culture dans un maelström jouissif qui pratique un grand écart entre références et dilettantisme revendiqué.
En tant que commissaire d’exposition il a organisé de nombreux projets, en France (Lieu-Commun à Toulouse, La Fabrique Pola à Bordeaux, La Villa Arson à Nice …), en Espagne et au Québec. Ses projets curatoriaux abordent les notions de survie, d’errance et de bricologie, ses expositions sont des paysages mentaux à parcourir en toute liberté.

Amine Rachad

Né à Casablanca en 1979, Amine Rachad est un touche à tout et multiplie les casquettes. Compositeur, artiste visuel, metteur en scène et directeur artistique, ses projets sont aussi nombreux qu’atypiques. Des scènes de festivals aux défilés de mode, de la publicité à la musique de film, des musées aux festivals d’arts numériques, son champ d’expression est large et multiple. Influencé par la musique rock, électronique, urbaine et symphonique, ses compositions sont aussi oniriques qu’énergiques et comptabilise plus d’une centaines de morceaux en tout genre.
Passionné par les nouvelles technologies, il utilise souvent les arts numériques pour offrir des spectacles novateurs combinant vidéo, musique et expressions du corps. Ses créations sont souvent prolongées en actions culturelles afin d’initier le public à la musique et aux arts visuels. Optimiste par nature et challenger, il aime travailler sur de nouvelles approches et de nouvelles technologies.

Anthea Lubat

« Après des études à l’ENSBA Lyon, je participe régulièrement à des expositions collectives, tout en intervenant pour des workshops et jury de concours d’entrée. En 2016, j’ai eu l’occasion de participer à la Drawing Room organisé à La Panacée de Montpellier. J’ai proposé une première exposition personnelle en 2019, dont paraît un catalogue monographique, Gamahé(s), rassemblant plusieurs dessins et deux textes. L’un de mes dessins a récemment fait l’objet d’une acquisition publique par l’Artothèque du Lot à Cahors.
J’enseigne actuellement le dessin et la peinture à l’isdaT. »

Yvonne Calsou

« De scientifique, je suis devenue plasticienne. Plus que le choix d’un nouveau métier, j’ai opté pour une autre posture dans la vie. Ce n’est plus par la connaissance, mais par une approche sensible que j’explore la « transformation silencieuse » du monde pour reprendre le propos du philosophe François Jullien. La nature y tient une place importante mais pas tant comme sujet, plutôt comme support d’une recherche sur la temporalité : celle de la création, celle de l’œuvre, celle de l’homme aussi dans un monde que l’on découvre vulnérable.
 Ma pratique est plurielle : dessin, photographie, vidéo, son, installation et souvent basée sur une économie de moyens et le détournement de matériaux pauvres.
 Depuis peu, je recherche la confrontation avec des lieux insolites, l’occasion de révéler un point de vue nouveau, une dimension plus mystérieuse ou plus subjective de l’espace-temps. »

Les résidents annuels:

Depuis trois ans, chaque année, Lieu-Commun propose à un diplômé de l’ISDAT et à un artiste émergent de partager ensemble un atelier dans ses locaux.
Lieu-Commun met à disposition gracieusement aux artistes sélectionnés.es l’accès (pendant les horaires d’ouverture de la structure) à un atelier de 30m² à partager pour une durée de 12 mois.

Être membre de l’atelier donne aussi accès à l’espace de travail commun et à son outillage en fonction du calendrier de la structure et permet de participer à la vie de l’association. Lieu-Commun s’engage durant la durée de la résidence à organiser des rencontres avec des professionnels et des temps de monstration avec les publics dans le cadre de portes ouvertes et autres programmes de diffusion. Durant son année de résidence, les artistes sélectionnés.es travailleront, au côté de 6 autres artistes qui ont leurs ateliers à Lieu-Commun et auront la possibilité de rencontrer les artistes qui y exposent et de profiter d’un réseau large et diversifié. Accéder à un atelier à Lieu-Commun c’est pour chaque artiste l’opportunité de s’immerger dans une atmosphère de travail collective dynamique et prospective.

RÉSIDENT JEUNE DIPLÔMÉ DE L’ISDAT
2019 Maud Cazaux
2018 Camille Bes
2017 Charlotte Caldier

RÉSIDENT JEUNE ARTISTE
2019 Nicolas Michot
2018 Julien Alins
2017 Rémi Groussin
2016 Romain Ruiz Pacouret

Bonella Holloway

Bonella Holloway, née à Londres, vit et travaille à Toulouse, diplômée en 2014 à l’isdaT
Son travail explore les structures de la vie quotidienne, prenant appui sur sa dimension musicale et sonore à travers notamment la création d’œuvres vidéos et de performances, teintées d’ironie et de faux suspens. Elle y développe une attention particulière au langage et aux comportements relationnels à travers l’emploi de la boucle et de la répétition.
Elle a participé à des résidences à Oaxaca (Mexique), New York et Leipzig. Ses performances ont été programmées à Enfin Seule à Marseille, INACT à Strasbourg et au Générateur de Gentilly. Plus récemment elle a montré sa performance Caténation#2 au Ring à Toulouse et à la Jeune Création à Paris. Son travail d’écriture a été publié dans l’édition Plage de la Contingence et dans Le Petit Journal de Multiprise. L’exposition de son installation « Synapses » devrait être reporté à novembre 2021 aux Abattoirs à l’occasion de Mezzanine Sud.

Morgane Bertrande

DNSEP en poche depuis juin 2022 a l’ISDAT (Toulouse), je réalise des installations qui rappellent la notion de collage. Je m’explique : je barbouille des couleurs sur des formes, je récupère, je fais et défais des coups de pinceaux, j’assemble. J’aime composer que se soit dans l’espace, le temps d’une feuille A4 ou dans un 10 mètres carrés. Voilà, maintenant c’est le moment où je peux dire que je fais de la peinture. En tout cas ça me plaît de la malaxer dans tous les sens. C’est donc pour ça que je préfère parler de peinturlurage. Je travaille dans un flux tendu et constant dans la vitesse avec tout ce que je peux. La vie, elle est fast et furious, j’ose émettre l’hypothèse que c’est ce que je vous propose aussi dans mon travail.