L’éternel objet de ma décroissance

L'expo des collectionneurs

Vernissage le jeudi 15 octobre
Exposition du 16 octobre au 18 décembre
Avec
Jacques Barbier, Florian Bonniot, Marlène Côtelette, Célie Falières, Sébastien Girard, Nicolas Michot, Lydie Parisse et David Pujol.
Le monde, les personnes et les objets qui le peuple s’offrent à nos regards émerveillés ou circonspects, des artistes scrutent cette vie et s’en emparent pour nous en donner une toute autre interprétation. Dans l’exposition L’éternel objet de ma décroissance, les artistes construisent leur travail en s’alimentant sur l’existant.
Artistes du détournement, de l’appropriation, du recyclage voire du protocole, le monde leur appartient. Et malgré cette paradoxale possession universelle, en adeptes habiles de
l’oxymore ils participent aux enjeux de la décroissance. En effet ces artistes cueilleurs, collecteurs, collectionneurs ne rajoutent aucun objet au monde, ils choisissent et réorganisent l’existant en posant leurs regards sensibles sur les détails de l’art
et du quotidien.
L’exposition met l’accent sur des pratiques où l’artiste fait œuvre des objets qu’il collectionne. L’artiste collecte des objets artistiques, culturels, naturels ou du quotidien témoignant de son besoin insatiable de nourriture poétique et décalée. Ces objets qui auraient pu être perdus ou oubliés reprennent, une fois passés entre les mains de ces artistes, une nouvelle vie. Ils les conservent et les remettent en circulation et en les associant parfois à d’autres, en tous les cas en réorchestrant toujours leur présence au monde, par ces nouveaux agencements ils leur donnent un nouveau supplément d’âmes.
Depuis les cabinets de curiosités en passant par les artistes modernes ou contemporains, l’artiste a toujours développé un rapport singulier et intimes aux objets.
L’atelier, est souvent le réceptacle d’un environnement hétéroclite nécessaire à l’artiste pour se créer un contexte fertile à la création, en s’entourant aussi bien d ’œuvres d’autres artistes que d’artefacts naturels ou manufacturés. L’éternel objet de ma décroissance est une exposition monde où les cultures se télescopent, les provenances multiples des objets et œuvres présentés nous invitent à un errance polysémiques ou chacun peut tracer le chemin de ses désirs.
Visuel : Sébastien Girard, « Richard Prince 1234 / instagram recordings » 12 volumes chronologiques de 48 pages. Chaque volume est packagé dans une pochette de 33 tours, avec comme couverture une des 2664 images de la série. Édition de 150 exemplaires.