CANYON
Vernissage le jeudi 17 novembre
Exposition du 17 novembre au 17 décembre
Concert exceptionnel de Fabio Viscogliosi à 20h30 (gratuite)
Pour la 7ème édition du festival Graphéine, Festival des Arts Graphiques de Toulouse et son agglomération du réseau PinkPong
Une exposition de Jochen Gerner et Fabio Viscogliosi
Commissariat La Véranda
Fabio Viscogliosi, Sans titre, 2012, acrylique sur toile, 100 x 150 cm
Il y a l’eau et il y a la pierre
Le temps et l’air
L’érosion et le sédiment
Gommer pour laisser des traces :
Détails, formes, couleurs
Des vocabulaires singuliers, une grammaire commune
Ces traits qui viennent du fond et dont on entend encore l’écho
Un passage entre deux reliefs.
Des nuages et des cailloux.
Canyon propose de réunir pour la première fois les travaux de Jochen Gerner et Fabio Viscogliosi. Ces deux-là ont fait les belles heures du renouveau de la bande dessinée francophone des années 90 et proposent aujourd’hui un ensemble de dessins et peintures où l’on peut voir des enjeux que d’ordinaire nous prêtons plus volontiers aux arts plastiques qu’à la BD.
A partir de supports imprimés Jochen Gerner explore un dispositif paradoxal qui, procédant par recouvrement, met à jour d’une façon nouvelle des éléments de l’image imprimée qui a été effacée. Ailleurs, c’est un travail d’inventaire qu’il opère où formes et détails rassemblés produisent par leur réunion un sens nouveau. Par ses lectures choisies, Gerner nous invite à voir ce qu’il reste de sens caché parfois, de vérités crues aussi.
Sous une apparente légèreté, Fabio Viscogliosi poursuit une œuvre qui se déploie au gré des disciplines : musique, bande dessinée, littérature, dessin, peinture. A chaque fois, son travail est marqué par l’épure. Ici, certaines œuvres semblent entièrement dévolues au « lâcher prise » tandis que d’autres fonctionnent comme des architectures, mais toutes se trouvent saisies dans cette frontière ténue entre abstraction et figuration.
Mises côte à côte, ces œuvres entretiennent une conversation secrète, comme si au fond, ces deux artistes se retrouvaient 20 ans plus tard en des lieux communs. Il y est question de rythme, de formes, de couleurs. De dessin.
Fondée par Thomas Bernard et Christophe Brunella, La Véranda est une structure associative qui se propose d’explorer le dessin dans la diversité de ses pratiques autant que toutes les formes artistiques où le dessin est directement en jeu. Reprenant à leur compte cette phrase d’Herman Melville « j’aimais les vérandas pour cette façon qu’elles ont de combiner en quelque sorte le confort douillet du dedans et la liberté du dehors », ils défendent une approche domestique de l’art et de son exposition.