Wide Wide Space

première exposition monographique de Henri-Fred TECHER

WIDE WIDE SPACE
Vernissage de l’exposition le 26 février 2009 à 19h00
Exposition du 27 février au 28 mars 2009

Avec : Henri-Fred Techer

Ouvert du Mercredi au Samedi de 12h00 à 19h00

Wide Wide Space, première exposition monographique de Henri-Fred TECHER, jeune artistes qui investit les espaces de Lieu-Commun uniquement à l’aide de lumières, créant ainsi de nouvelles dimensions. Une exposition où l’économie de moyens contraste avec la multiplicité des sensations provoquées.

Wide Wide Space

Depuis l’exposition Le Vide de Klein, en 1958, nombreux sont les artistes à avoir exploité le potentiel esthétique et idéologique du White Cube. Prenant acte des mots que signa alors Albert Camus, « Avec le vide, les pleins pouvoirs », Henri Fred Técher aborde le lieu d’exposition comme le support tridimensionnel de ses interventions, et comme un « espace des possibles ».

« Lorsque rien n’arrête notre regard, notre regard porte très loin. Mais s’il ne rencontre rien, il ne voit rien (…) : l’espace, c’est ce qui arrête le regard, ce sur quoi la vue bute » (Georges Pérec). Parce qu’elle associe forte présence et existence immatérielle, la lumière est l’outil que privilégie Henri-Fred Técher pour travailler avec et dans l’espace.
Manipulant projections lasers et LEDs (diodes électroluminescentes), il découpe ou délimite le vide spatial, créant formes linéaires, dessins en 3D, et volumes aux contours incertains, faits d’une improbable matière. Plus qu’à des phénomènes optiques particuliers proposés à la perception, comme on en trouve dans l’oeuvre de James Turrell, ses pièces lumineuses s’apparentent à des représentations virtuelles projetées dans le réel ; elles prolongent l’héritage du minimalisme à l’ère de l’informatique.
Henri-Fred Técher perturbe les repères, parfois jusqu’à leur perte, à l’instar d’Ann Veronica Janssens, pour offrir une expérience, non de l’infini, mais de l’insaisissable. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes de son travail, il investit le vide d’une nouvelle présence pour mieux l’ouvrir à l’inconnu. L’art comme un espace de libre pensée, dont l’étendue est bien celle de l’imagination.
Brigitte Aubry