Slide’sss & Désordre de la mémoire

Double exposition dans le cadre du Printemps de Septembre 2009, Là où je ne suis n'existe pas

SLIDE’sss
Exposition dans le cadre du Printemps de Septembre 2009, Là où je ne suis n’existe pas. Commissariat Lieu-Commun : Laurent Bardèche, Bertrand Parinet, Manuel Pomar
Vernissage 25 septembre à 18h30
Exposition du 25 septembre au 18 octobre 2009

Avec : Jean-Marie Blanchet (Fra) et Sébastien Vonier (Fra)
Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 19h
Samedis et dimanches de 11h à 19h
Nocturnes les vendredi 25 et samedi 26 septembre, vendredi 2 et samedi 3 octobre, jusqu’à 00h30.}

Sébastien Vonier  extirpe de l’ordinaire des matériaux usuels : une moquette arrachée occupe le mur et le sol et se déploie comme un trophée déformé et avachi. Ce vocabulaire domestique s’enrichit d’implications fictionnelles aux dimensions fantastiques.

Chez Jean-Marie Blanchet, le pictural surgit à travers des assemblages hétéroclites. Une peinture formaliste, constituée de formes géométriques mises en scène dans des conditions dégradées. Panneaux d’affichage muets, boîtes enfoncées, plaques brisées, ce jeu de massacre crée un entre-deux aérien, entre destruction et séduction.
Site de l’artiste : www.jeanmarieblanchet.fr

Le Baron.
Dans mon bureau j’ai 3 fenêtres, la première je suis collé dessus pour écrire ce texte. Dans mon dos, la deuxième, un petit tableau de Yves Caro, « Drôle de gens que ces gens là », confié pour l’inauguration de ALaPlage en 1998. Je l’ai conservé depuis, les drôles de gens sont peut-être cette bande d’artistes qui ont décidé un jour de monter un lieux. La toile avec ses 2 drapeaux jaune et rouge est là pour me remémorer, assez facilement, qu’il faut savoir rester « drôle ». Ma troisième fenêtre communément, donne sur la rue de la Concorde et ce soir j’ai eu, une fois de plus, l’opportunité de profiter de son cinéma quotidien.
_ Une belle Chrysler coupé décapotable du début des années 90, avec tout ce qu’elle peut avoir de fin de siècle , pénètre alors dans le champ. Son rétrofuturisme abscons et vulgaire donne à son arrivée une dimension Elissienne magique. L’anachronisme exotique amorce un ample et hésitant créneau sur les 4 places qu’aménagent, un double emplacement livraison, une entrée de garage et une place de parking. Le lent et timide tango amène la Chrysler, couleur noyer et capote crème, dans son écrin nocturne.
_ Ce n’est pas Christine, son chauffeur apparaît enfin. Pour l’instant c’est juste un t-shirt bleu aux ourlets jaunes qui s’agite dans l’habitacle, farfouille, atermoie puis enfin sort. Le très jeune homme qui émerge sur le trottoir est aussitôt comme envoûté par le vaisseau dont il vient de s’extraire, depuis sa frange très « Brooklyn-management » son regard éberlué se fixe sur le bolide de longues secondes. Sa main droite se pose doucement sur le capot pour sentir la chaleur du moteur, ses yeux ne quittent pas le regard pare-brise de l’américaine au repos. Cela dure encore et encore, le corps se rapproche de l’habitacle, la caresse court sur la capote. La séparation est encore repoussé, l’adieu des yeux prolongé. Contrarié, mon Théo-Alexandre consent enfin à abandonner sa monture. Depuis l’avant du capot, presque à reculons, il glisse jusqu’à l’entrée de l’immeuble voisin, et à contrecoeur va se coucher. Des trois fenêtres de mon office domestique, celle qui donne sur le monde alimente celle qui me sert à écrire, la dernière fixe son regard sur ma nuque et me dit combien je suis drôle à toujours cinématiser les petits glissements qui parfois se révèlent sous mes yeux.
Manuel Pomar.

Au RDC
DÉSORDRES DE LA MÉMOIRE

Exposition dans le cadre du Printemps de Septembre 2009, Là où je ne suis n’existe pas. (commissariat Christian Bernard)

Vernissage vendredi 25 septembre à 18h30
Exposition du 25 septembre au 18 octobre 2009

Avec : Audrey COTTIN (Bel), Julie DARRIBÈRE (Fra), Estefanía PEÑAFIEL-LOAIZA (Ecu), Thu VAN TRAN (Vnm)

Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 19h
Samedis et dimanches de 11h à 19h
Nocturnes les vendredi 25 et samedi 26 septembre, vendredi 2 et samedi 3 octobre, jusqu’à 00h30}

Sur une proposition du festival, quatre jeunes artistes issues de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris sont invitées — « des artistes qui ont été mes étudiantes, commente Christian Bernard, et qui ont toujours eu le don de me surprendre. »

Audrey Cottin, née en 1984 à Saint-Mandé, travaille entre Paris et Gand (Belgique).
Diplômée en 2008, lauréate du Prix LVMH des jeunes artistes, en résidence au HISK de Gand, elle pratique la photographie et la sculpture en questionnant l’environnement fonctionnel et l’espace social.

Julie Darribère, née en 1980 à Pau, vit à Paris (France).
Diplômée en 2008, cette plasticienne, qui a fait une formation de danse à Toulouse, a participé en 2006 à un projet de Loïc Touzé aux Laboratoires
d’Aubervilliers : « Regarder la danse et écrire ».

Estefanía Peñafiel-Loaiza, née en 1978 à Quito (Équateur), vit à Paris.
Diplômée en 2007, elle travaille avec des médiums divers, manifeste un intérêt particulier pour l’histoire, la mémoire et les déplacements, et explore les
relations entre la parole et l’image, le vu et le non vu.

Thu Van Tran, née en 1979 à Hô Chi Minh Ville (Vietnam), vit entre Paris et Sèvres.
Diplômée en 2003, son travail est étroitement lié à la littérature ainsi qu’à la question de la reconnaissance des immigrés dans leur pays d’accueil. Récente exposition personnelle à Bétonsalon : « Fahrenheit 451. Homme-livre Homme-libre ».

Liens : Printemps de Septembre : www.printempsdeseptembre.com