Vernissage le 14 juin 2007 à 19h00
Exposition du 15 juin au 28 juillet 2007
Avec Damien Aspe, Florence Carbonne, Jagna Ciuchta, Gilles Conan, Valérie du Chéné, Philippe Poupet, Bertrand Segonzac, Sébastien Taillefer, Béatrice Utrilla et La Compagnie
Damien Aspe
Pour Damien Aspe le monde est une succession de glissements de terrains. Un heureux hasard de la tectonique des plaques impose, au cœur du quartier Bonnefoy à Toulouse, un des hauts lieux de l’art contemporain new-yorkais. Et par un autre effet de substitution, le sigle de celui-ci, se trouve retranscrit à l’aide de la typographie d’une des consoles de jeux précurseurs de la réalité virtuelle ludique. Damien Aspe plie en 3 une feuille, pour faire d’une œuvre plastique, un oxymore esthétique appliqué à Lieu-Commun.
Florence Carbonne
La démarche de Florence Carbonne cherche à revisiter le principe de représentation et la notion d’étendue spatiale. En s’appuyant sur la perspective d’Alberti qui fonde notre regard occidental, elle reconstruit l’espace dont elle s’empare en le quadrillant, le mesurant pour le modifier entièrement dans une installation de lumière. À travers cette expérience avant tout physique, celui qui y participe devient alors actant.
Jagna Ciuchta
Polysémiques et protéiformes les œuvres de Jagna Ciuchta posent des questions sur ce qui fonde notre jugement et notre perception. (…) Son travail initie à un nombre infini d’approches et visite une variété de champs : politique, sociologique, philosophique, scientifique… tentant d’éclairer la nature humaine sous différents angles. (…) Pour semer le trouble sur la réalité, elle déconstruit, déjoue les mécanismes physiques ou psychologiques qui fabriquent notre perception du monde. Ses œuvres sont autant de pièges pour le regard : aux illusions d’optiques se mêlent habilement les illusions et désillusions fabriquées par notre société. {Emilie Combes}
Gilles Conan
Gilles Conan s’intéresse à la lumière de scène par le biais de la danse contemporaine depuis 1998. Il présente sa première pièce en décembre 2004 pour superflux (Lyon Fête des Lumières). En 2006, Jean-Marc Bustamante l’invite à participer à son exposition «Beautifuldays» à la Kunsthaus Bregenz. Il co-signe avec celui-ci « Dispersion », installation-lumière sur les quatre façades du centre d’art contemporain autrichien.
Valérie du Chéné
À PROPOS DES PROMONTOIRES de Valérie du Chéné «Rappelons que risque vient du latin risicare, qui veut dire «doubler un promontoire» Au fond, la question est de savoir ce qu’il y a derrière plutôt qu’après ce promontoire. À l’évidence, il y a l’inconnu et donc, peut-être, le danger.»
Philippe Poupet
« Explorant les techniques de reproduction par contact, mon travail décline quelques possibilités et impossibilités de la figure, prenant en compte l’accident, le retournement, la vitesse. Ce monde en creux, ces formes intermédiaires que propose l’empreinte avant qu’elle ne soit à nouveau remplie par l’opération de moulage, sont le matériau de mon travail. J’essaye de situer des aperçus (plutôt qu’énoncer des affirmations), de coller ou de recoller des gestes, avant de courir le risque que la pensée ne fige les actes, ne les revendique comme forme artistique dont la permanence viendrait ordonner une nouvelle mise à l’échelle de nos rapports au monde, au temps. » Philippe Poupet
Bertrand Segonzac
Bertrand Segonzac nous propose une pratique artistique éloignée de tout effet statistique. Un travail où ni l’efficacité plastique (la rutilance carrossière en vogue) ni le sens commun (le clin d’œil générationnel), ne sont convoqués pour rassurer (gentiment bousculer) le plus large public possible. Nous avons affaire ici à la politique de la distanciation de l’œuvre, judicieusement filtrée par le prisme hédoniste de celui qui fabrique. D’où la tautologie nostalgique mise en exergue dans sa démarche. Ici les congés payés semblent retrouver leur clinquant et notre patriotisme s’égare au son d’une Marseillaise hypnotique.
Sébastien Taillefer
«Les installations de cette exposition sont le résultat d’un travail de peinture. Motivé par l’aventure que représente cette recherche tant formelle que conceptuelle, je me suis inscrit dans l’héritage de la peinture moderne en confrontant le support, le fond l’acte de peindre, au motif. Le registre de formes que j’utilise s’est porté sur les motifs de l’idéologie progressiste des cravates Club. Ces cohabitations de séquences, ces rythmes fortuits ou ces cadences imposées ont évolué logiquement vers un travail de prolongement, d’invasion ou de dialogue avec l’espace dans la tradition de la recherche de la forme pure. » Sébastien Taillefer
Béatrice Utrilla
Béatrice Utrilla se colle aux murs. Ses affiches contiennent des corps, les enserrent, les oppressent en nous plaquant la figure dessus. Non cela ne questionne pas, cela impose. Les images ici se perdent, sont séparées les unes des autres, à nous de charrier les corps de l’une à l’autre. Oui Éros et Thanatos sont présents, mais ils ne sont pas seuls, l’artiste n’a pas du réaliser ses séances de poses, en leur seules présence. L’artiste manipule corps et statistiques, un grand écart conceptuel où le jargon de la communication administrative, se confronte enfin à la salive et la sueur provoquée par une étreinte passionnée.
La Compagnie
Et dans l’appartement de « Lieu Commun « , présentation d’une collection privée, collective :
La Compagnie : groupe de quatre Toulousains, a constitué, pendant cinq ans, une collection d’art contemporain, qui sera présentée au public pour la première fois.
Cette collection a été pensée comme une forme d’implication sur le marché de l’art à des fins essentiellement artistiques et culturelles.
avec des œuvres de Stéphane BELZERE, Alain BUBLEX, Enna CHATON, Valérie du CHENE, Daniel DEJEAN, Marc DESGRANDCHAMPS , Anouk DURAND-GASSELIN, Jean-Paul HERAUD, Pauline FONDEVILA, Richard FAUGUET, Sylvie FAJFROWSKA, Jean-Louis GARNELL, Jason GLASSER, Jean-Pierre GOUX, Frédérique LOUTZ, Virginie LOZE, Agathe MAY, Fleur NOGUERA, Marianne PLO, RU XIAO FAN, Philippe PERROT, Corinne SENTOU, Cédric TEISSEIRE.